Covid-19 : Quelle organisation pour les obsèques ?
Crise sanitaire oblige, le monde funéraire adapte ses pratiques concernant les défunts atteints du Coronavirus et les défunts non atteint mais décédés pendant la période de confinement.
Le nouveau décret du 1 er avril (valable jusqu’au 30 avril 2020) encadre les pratiques funéraires de la manière suivante :
Pour la prise en charge des défunts morts du Covid-19, le nouveau protocole prévoit :
- interdiction de la toilette mortuaire et/ou rituelle
- interdiction des soins de conservations (thanatopraxie)
Pour la prise en charge des défunts non affectés par le Covid-19 :
- autorisation de la toilette mortuaire et/ou rituelle. En pratique je ne vois pas comment cela est possible car en l’absence de test comment être sûr que la personne décédée n’était pas porteuse du virus sans le savoir ?
- interdiction des soins de conservations (thanatopraxie).
Dans tous les cas :
- Le corps du défunt est placé dans une housse sanitaire hermétique (avant ce décret c’était déjà le cas donc aucun changement de ce côté là).
- Possibilité également d’habiller le défunt afin d’éviter de le laisser en tenue hospitalière.
- Le transfert du défunt vers une maison funéraire reste possible dans la housse.
- Les contacts physiques avec le défunt et ses proches sont interdits.
- Une présentation aux familles avant la mise en bière est possible. Il est permis d’entre-ouvrir la housse pour laisser apparaître le visage, tout en laissant les familles à bonne distance, sans les toucher ni les embrasser.
- Les membres de la famille doivent se tenir à un mètre les uns des autres.
- La fermeture du cercueil doit se faire dans les plus brefs délais.
- Le personnel des pompes funèbres en charge de ces missions est obligatoirement équipé de protections adaptées. Lunettes, masque, tablier anti-projections, gants à usage unique.
Les cérémonies d’hommages qui pourront avoir lieu après la période de confinement permettront aux proches du défunt de faire les funérailles souhaités pour en savoir plus cliquez ici.
Des obsèques en très petit comité
Pour information le délai pour précéder à l’inhumation ou à la crémation d’un défunt est allongé de 6 à 21 jours voir plus si le préfet donne son accord.
Conformément aux mesures de confinement, Edouard Philippe, a décrété que les obsèques devaient « se dérouler dans la limitation d’une vingtaine de personnes au maximum, ce qui veut dire la très proche famille. ».
Cependant dans les gros foyers de contamination, des dispositions locales n’autorisent que les très proches. Parfois même, seuls les professionnels du funéraire sont autorisés. »
En pratique quelles sont les règles qui s’appliquent selon les établissements :
- Lieux de culte : fermés au public. Pour les catholiques la cérémonie a lieu au cimetière en tenant compte des gestes barrières et du nombre limité de participants. Une messe pour les défunts sera dite dans les paroisses dès la levée des interdictions. Pour la communauté israélite et musulmane une cérémonie au cimetière le respect des consignes de sécurité et de prévention concernant les rassemblements.
- Les chambres mortuaires : restent ouvertes car elles sont considérées comme « services publics essentiels à la vie de la Nation ».
- Les crématoriums : n’autorisent que 5 membres d’une famille à participer à la crémation.
- Les inhumations dans les cimetières : se font en nombre restreint, pas plus de dix personnes sont autorisées à entrer.
En ce qui concerne le rapatriement de corps à l’étranger, le service est suspendu. Les corps sont placés dans des cercueils zingués et mis en attente au dépositoire.
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