Les cercueils personnalisés du Ghana

Au lieu des coffres en bois austères auxquels nous sommes plutôt habitués, les artisans ghanéens proposent à leurs clients des cercueils originaux de toutes les formes et de toutes les couleurs possibles pour rester joyeux et de bonne humeur pendant les funérailles.

La coutume d’être enterré dans ces cercueils pour le moins originaux est née avec Seth Kane Kwei dans les années 1950. Le jeune charpentier avait eu l’idée, à la mort de sa grand-mère, de lui fabriquer un cercueil en forme d’avion, elle qui avait toujours rêvé de voyager. La cérémonie avait été un succès et, peu de temps plus tard, un pêcheur qui venait de perdre sa mère avait demandé à Seth Kane Kwei de lui confectionner un cercueil en forme de bateau. Une tradition était née.

Anang Kwei et sa famille perpétuent une tradition ghanéenne : celle de sculpter des cercueils reflétant la vie ou les rêves du défunt. Bien loin du caractère morbide des rituels occidentaux, il est en effet de bon ton d’enterrer ses proches dans un cercueil personnalisé, reflétant la vie ou les aspirations du défunt. Une personne ayant toujours rêvé de prendre un jour l’avion pourra ainsi être transportée vers sa nouvelle vie dans un avion de bois. Un photographe professionnel ou amateur partira dans un appareil photo de bois. Quelques artisans ont fait de cette tradition leur métier. Anang Kwei et sa famille en font partie. D’un poisson géant à une caméra en passant par une guitare ou une maison, ils sculptent des cercueils qui sont vendus au-delà même du Ghana.

Dans une vidéo produite par Great Big Story, Ernest “Cedi” Anang Kwei, qui se définit comme un « fabricant de cercueils fantaisistes », raconte les origines de l’entreprise familiale. C’est son père, Seth Kane Kwei, qui l’a lancée dans les années 1950. Après avoir vu un chef se faire enterrer dans un cercueil en forme de cabosse de cacao, il en a construit en forme d’avion pour sa grand-mère. Anang Cedi a suivi les pas de son père, et s’est fait rejoindre à son tour par son fils, Eric Adjetey Anang. Avec une équipe d’apprentis, ils sculptent les désirs des morts. Car les Ghanéens voient les funérailles comme l’occasion de célébrer la vie du défunt et économisent longtemps pour offrir un sarcophage honorant le disparu.

Les cercueils personnalisés du Ghana

Une cérémonie onéreuse

À chaque pays, ses rites funéraires. Au Ghana, les enterrements font partie des réunions sociales les plus importantes et prennent la forme de grandes fêtes. Les familles sont prêtes à dépenser des sommes très importantes pour les obsèques de leurs proches, parfois même plus que pour un mariage. La cérémonie est un indicateur à la fois de la générosité de la famille mais également de son statut social. Certains invités n’hésitent pas à parcourir de longues distances pour venir assister à des funérailles.

Bien que la plupart des gens continuent d’enterrer les défunts dans des sépultures classiques, surtout ceux issus des religions catholiques et musulmanes, les traditionalistes sont ceux qui sont les plus attirés par les cercueils de Kane Kwei.

Pour résumer, selon les croyances de l’ethnie Ga, la vie se poursuit après la mort comme sur la terre et le défunt doit pouvoir conserver aussi bien son statut social que son métier. La mort est considérée comme une continuité, et non comme une fin en soi, puisque les Ga croient en la réincarnation. Les funérailles sont donc une étape importante dans la vie d’un Ga.

Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cercueils_personnalis%C3%A9s_du_Ghana

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